lundi 16 septembre 2024

99 - Je suis intolérant

La tolérance c’est la flamme sacrée des faibles, des moutons, des mous qui, sans broncher, acquiescent à tout sans discernement.

Les gens complaisants ne hiérarchisent pas les êtres et les choses : pour eux tout est vérité, tout est égal, tout se vaut. Le mal est considéré, accepté, accueilli comme le bien. A leurs yeux il n'y a pas de distinction entre le blanc et le noir, l'ombre et la lumière, l’authentique et le faux.

Ils ne font aucune sélection : vice et vertu sont mis au même niveau.

En agissant ainsi ils croient faire preuve de générosité et d'ouverture d'esprit mais ne prouvent que leur bêtise, leur folie, leur bassesse...

Moi je suis intolérant.

Je discrimine, je trie, j’échelonne : pour moi les personnes de valeurs, très précisément, ne valent pas exactement celles sans valeur... Un invité de choix sous mon toit n’est pas n’importe qui. Et n’importe quel caillou ne ressemble pas à un diamant. C’est certes bête de devoir préciser cette lapalissade. Mais il est salutaire de la rappeler.

Et même de la répéter si nécessaire, tant cette évidence n’en est plus une dans notre société en perte de repères.

Une âme sombre ne sera jamais une pierre précieuse, le feu n’est pas l’eau et une ronce ne ressemble en rien à une fleur. S’il y a des couleurs, des nuances, des différences dans la Création c’est que, justement, tout n’est pas pareil, tout n’est pas incolore, interchangeable, de même attrait.

Non, je ne tolère pas que le péché soit logé à la même enseigne que la droiture.

Je n’autorise pas que l’on puisse honorer l’ordure comme si c’était de l’or. Je ne consens pas à donner la parole aux menteurs, le pouvoir aux défenseurs de la perversité, la possibilité d’agir aux malfaisants.

Ce qui fait le prix des choses, c’est leur qualité.

Leur excellence et non leur médiocrité.

Mettre les caniveaux fangeux et les sommets enneigés à la même hauteur, c’est corrompre le monde, dénaturer la pensée, violer l’intelligence. Préférer un humain à un autre au lieu d’accorder le même crédit à tous, indifféremment, telle est la loi de l’amour. Non le tiède mais le brûlant.

Je n’approuve pas que le pestiféré revendique la même place que l’individu sain. Que l’ivraie réclame les mêmes privilèges que le bon grain. Que le marchand de toc exige le même salaire que le vendeur de vrai.

La récompense est faite pour revenir au méritant et le blâme au méprisable : c’est ça l’ordre normal des choses.

Oui je suis inflexible : je ne reçois pas à la même table la mauvaise herbe et la gerbe dorée, le rat de la boue et le lion plein d’honneur, le cafard qui rampe et le papillon qui vole.

Chez moi les immoraux doivent être nourris d’épines rédemptrices, les hommes honnêtes de pain chaud.

C’est que je ne veux surtout pas que la justice, la pureté, la probité soient bafouées par la bienveillance des idéalistes.


VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/4r_YN-R1mZY

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