samedi 14 septembre 2024

15 - La femme est la monture de l'homme

La femme, je ne la conçois que comme un maillon trouble de l'Univers, une difficulté majeure à conquérir, un espace instable à contrôler.
 
Mais aussi, et c'est sa gloire, comme un astre à faire orbiter autour de l'homme, ce mâle royaume qui le domine.
 
Et, en général, de par sa nature docile, elle se conforme à ce modèle souverain, dans la mesure où elle évolue dans une société saine et ordonnée.
 
Selon ma mentalité à l'ancienne, la jeune fille est une fleur dans le vent. Mais l'épouse ne s'appartient plus : elle devient la propriété définitive et exclusive de celui qui l'aime, la chérit, la maîtrise tantôt de ses mots tendres, tantôt de sa poigne de fer. Son bonheur désormais consiste à rayonner au foyer, vertueusement, sans ombre ni heurt.
 
Fondamentalement, la créature femelle n'exige rien d'autre.
 
Mais en ce siècle de tous les dérèglements il demeure peu de machos qui adhèrent à ces vérités génétiques. Beaucoup croient naïvement, abreuvés d'hérésies féministes, que la place honorable de leur conjointe est loin de leur fief, hors de portée de leur sceptre, dans un autre palais que le leur.
 
Ils s'imaginent sottement que leurs compagnes se sentent pousser des ailes quand on les lâche dans le monde, qu'elles sont heureuses d'être ainsi livrées à elles-mêmes au nom de ce que des idéologues délirants appellent leur "émancipation"... Et sont contents de les voir voler dans tous les sens telles des poules lestées de pesants artifices, désorientées, hystériques, alourdies de fardeaux dorés, enlaidies de conformités vestimentaires et d'allures protocolaires.
 
Déguisées en couillus, ces volailles caquetantes singent leurs maîtres et se croient des coqs.
 
Et ces pauvres eunuques qui leur tiennent lieu de maris sont fiers de laisser s'échapper du toit conjugal celles qui devraient être leurs chiennes fidèles, trouvant souhaitable de les voir disparaître dès l'aube pour aller s'offrir, se vendre, se prostituer aux lois du marché, se jetant à corps perdu dans les rouages anguleux de l'industrie, du commerce, des finances, sans collier, abandonnant niche et gamelle pour un salaire dont elles n'ont nul besoin !
 
Et tout cela pour finir encagées dans des bureaux ennuyeux, enchaînées à des contraintes de plomb, se retrouver asservies à des cadres professionnels bornés qui brouillent les horizons légers, azurés et confortables de leurs hormones faites pour les dentelles et non pour les enclumes... Afin de gagner leur prétendue liberté, elles s'aliènent à des causes économiques vulgaires trop lourdes pour leurs cervelles d'oiseaux...
 
Et ne chantent plus amoureusement le soir aux pieds du chef de famille comme le faisaient leurs aïeules soumises, trop lasses qu'elles sont de leurs journées d'esclaves consentantes d'un système qui les exploite et les broie sous couvert de les épanouir...
 
C'est pourquoi, personnellement, je ne range jamais la potiche de ma maison qui partage ma vie, faisant également office d'amante et de ménagère, ailleurs que sur l'étagère de ma cuisine, dernier rempart contre les décadences en vogue où elle s'aligne égalitairement avec les inusables, immuables, exemplaires casseroles.

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