dimanche 15 septembre 2024

68 - La vraie place de la femme

La chance de la femme, c’est qu’elle n’a nullement besoin de faire de longues et laborieuses études pour pratiquer son métier : celui d’épouse, de mère, de cuisinière, de ménagère.

Elle a les qualités requises innées pour ces emplois naturels qui lui collent si bien à la peau.

Il n’y a rien de plus flatteur pour un homme que d’avoir une compagne aimante, belle, intelligemment dominée, attachée aux traditions de son sexe. Les devoirs de la conjointe assujettie aux lois maritales font aussi sa gloire car cette créature fragile, délicate, frileuse s’épanouit dans la douceur du foyer, les délices de l’alcôve, les honneurs de la maternité. Non au bureau.

Les indomptées, les laides, les tribades, les rêveuses, les égarées et autres féministes bêtes et méchantes, enfin toutes les célibataires génératrices d’imbécillités, infectes ennemies du mâle, toutes sottement solitaires, devraient être sévèrement fouettées afin de leur faire passer le goût mensonger de leur amère liberté !

Les laiderons devraient même être doublement châtiées : fouettées durement, humiliées lourdement pour leur absence de grâces !

Il n’y a en effet rien de plus ignoble pour une fleur que de déplaire au Soleil.

Il serait donc injuste de punir de la sorte la féminine laideur, penseront les niais ? La pire des injustices pour une enfant d’Eve n’est pas de recevoir ces volées de lanières iniques, arbitraires, tyranniques, mais bien plutôt d’être née sans grâce.

Et puis quoi ! Réclameraient-elles encore de la pitié, ces infortunées ? Les caresses vengeresses du cuir contre l’échine de ces furoncles ont au moins la vertu d’adoucir leur peau rêche ! Ce sont leurs remerciements que je veux entendre !

D’ailleurs ces victimes du sort ne sont plus à quelques gifles près...

Bref, cette férocité exercée sans faiblesse contre les mauvaises pousses permettrait de faire prendre conscience aux autres, les bonnes plantes, de l’immense trésor que constituent leurs féminins atouts. Et nulle parmi les héritières de Vénus ne les gâcherait plus dans le célibat.

Il est odieux pour un phallocrate de voir une pucelle sans éclat, mais plus offensant encore est de voir une beauté sans conquérant !

Il est normal qu’un chardon dans un jardin semé d’orties soit délaissé, méprisé, piétiné par l’esthète. Mais qu’une courge demeure sans astre viril pour l’abreuver de sa lumière, voilà qui est insupportable !

Cette femelle arrogance est une provocation pour le macho ! Mais aussi une souffrance pour la suffragette qui se prétend émancipée, dénaturée qu'elle est par ces hérésies qui l’éloignent de sa vraie condition : soumise. Et de sa véritable place : aux pieds de son seigneur.

C’est pourquoi je prône une société saine, forte, équilibrée où l’on condamnerait les fiertés mal placées et récompenserait les guenuches à coups de badine au lieu d’une molle indifférence et où l’on n’outragerait plus l’orgueil masculin, ne sacrifierait plus le confort machiste en vouant les créatures aux artifices du féminisme.

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